Otarie de Kerguelen : description et comportement
DESCRIPTION GENERALE DE L’OTARIE DE KERGUELEN
CLASSIFICATION DE L’ESPECE
- Règne : Animal
- Embranchement : Chordé vertébré
- Classe : Mammifère thérien
- Ordre : Carnivore caniforme
- Famille : Otariidé
- Genre : Arctocephalus
- Espèce : gazella
- Nom latin : Arctocephalus gazella
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE L’OTARIE DE KERGUELEN
Taille :
Dimorphisme sexuel important ; les mâles sont beaucoup plus grands et gros que les femelles.
Mâle : 160 à 200 cm
Femelle : 120 à 150 cm
Poids :
Mâle : 90 à 200 kg
Femelle : 25 à 60 kg
Caractéristiques du corps :
Allure massive, corps fuselé, tête ronde, oreilles courtes, museau court et large, longues vibrisses autour du museau, nageoires antérieures longues et larges, nageoires postérieures désolidarisées du corps, pelage dense, épais et imperméable à l’eau et au vent
Couleur du pelage :
Fourrure brune à grise, légèrement plus claire sur la partie inférieure
Des cas d’otaries à la fourrure blanche ou blonde existent (1 cas sur 1 000)
La fourrure est très épaisse (40 000 poils par cm2) et est imperméable à l’eau et au froid.
Cri / bruit :
Cri aigu ; sorte de couinement
HABITAT ET ALIMENTATION DE L’OTARIE DE KERGUELEN
Répartition géographique :
Îles subantarctiques de l’océan austral, péninsule antarctique (îles de la Géorgie du Sud, îles Kerguelen, île Macquarie…)
Lieu de vie :
L’otarie de Kerguelen vit une bonne partie de l’année en mer et rejoint les côtes des îles lors de la période de reproduction.
Elle fréquente la banquise de l’antarctique durant l’hiver.
Régime alimentaire :
Carnivore à prédominance piscivore
Type de nourriture :
L’otarie à fourrure antarctique mange différentes espèces de poissons (poisson lanterne) ainsi que du krill.
STRUCTURE SOCIALE DES OTARIES DE KERGUELEN
Vie sociale :
L’otarie de Kerguelen est un animal solitaire excepté lors de la période de reproduction où de grandes colonies se forment au large des îles subantarctiques.
Le mammifère marin passe une grande partie de l’année en mer et ne vient sur la terre ferme que pour mettre bas et élever ses petits.
Les otaries de Kerguelen sont des animaux pélagiques, c’est à dire qu’elles évoluent loin des côtes (plusieurs centaines de kilomètres) mais relativement proche de la surface de l’eau.
La chasse a lieu le plus souvent la nuit. Les otaries à fourrure antarctiques chassent leurs proies à des profondeurs comprises entre 30 et 40 m mais elles sont capables de plonger jusqu’à une profondeur de 100 m et de rester en apnée de longues minutes si la rareté des proies les y oblige.
Les mâles sont polygames et se constituent un harem de plusieurs femelles (5 à 10) au moment de la saison des amours. Ils arrivent généralement avant les femelles sur les plages des îles afin de s’approprier un territoire en prévision des accouplements. Des combats violents entre mâles peuvent survenir durant cette période.
Prédateurs :
L’orque et le léopard de mer sont ses principaux prédateurs.
Nom du petit / bébé :
Le chiot
REPRODUCTION DE L’OTARIE A FOURRURE ANTARCTIQUE
Maturité sexuelle :
3 à 4 ans pour la femelle ; 7 ans pour le mâle
Période de reproduction :
La saison des amours a lieu de décembre à mars
Gestation :
12 à 14 mois (implantation différée)
Lieu de mise bas / naissance :
A terre, sur les plages des îles subantarctiques
Portée :
1 petit chiot
Taille et poids du bébé :
Taille : 60 à 75 cm
Poids : 4 à 6 kg
Sevrage :
La mère alterne l’allaitement avec de cours séjours en mer pour se nourrir.
Les petits sont sevrés à l’âge de 4 mois.
LONGEVITE DE L’OTARIE A FOURRURE ANTARCTIQUE
Espérance de vie :
La durée de vie de l’otarie de Kerguelen est de 15 à 25 ans à l’état sauvage. (les femelles vivent en général plus longtemps que les mâles).
CONSERVATION – PROTECTION – MENACES DU MAMMIFERE MARIN
Statut de conservation IUCN :
Préoccupation mineure (LC)
Mesures de protection :
L’otarie de Kerguelen n’est plus une espèce menacée aujourd’hui.
L’animal a cependant failli disparaitre du fait de la chasse intensive au 18ème et 19ème siècle pour sa fourrure.
Aujourd’hui, l’espèce est entièrement protégée dans les pays dans lesquels elle évolue (Afrique du Sud, Australie, France…).
Les populations ont augmenté considérablement au 20ème siècle. Certains scientifiques pensent que cette augmentation est due en partie à la diminution du nombre de baleines (du fait de sa chasse) ce qui laisserait une grande quantité de krill disponible aux otaries pour se développer et se reproduire.
Taille de la population :
1 500 000 individus à l’état sauvage
A savoir
L’otarie se différencie du phoque par la présence de petites oreilles externes ainsi que par la présence de nageoires antérieures beaucoup plus développées qui lui permet de se déplacer à quatre pattes (alors que le phoque ne se déplace qu’en glissant).
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Photos : Liam Quinn ; T. Cullen ; GrahamC57