Orque (épaulard) : description et comportement
DESCRIPTION GENERALE DE L’ORQUE
CLASSIFICATION DE L’ESPECE
- Règne : Animal
- Embranchement : Chordé vertébré
- Classe : Mammifère thérien
- Ordre : Cétacé odontocète
- Famille : Delphinidé
- Genre : Orcinus
- Espèce : orca
- Nom latin : Orcinus orca
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE L’ORQUE
Taille :
Mâle : 6 à 8 m
Femelle : 5 à 7 m
Poids :
Mâle : 5 à 7 tonnes
Femelle : 2,5 à 4 tonnes
Record de poids :
Mâle : 11 tonnes
Femelle : 7 tonnes
Taille de l’aileron dorsal :
Mâle : 1 à 2 m, de forme triangulaire
Femelle : 0,70 à 0,90 m ; en forme de faux
Caractéristiques du corps :
Allure massive, grand aileron dorsal, mâchoire puissante, longues dents, nageoire caudale (queue) puissante
Vitesse de pointe :
45 km/h à la nage lors de la chasse
Temps maximum en apnée :
10 à 15 minutes sans respirer
Couleur de la peau :
Dos noir, aileron dorsal noir, tache grise derrière l’aileron, ventre blanc, tache blanche au-dessus de l’oeil
Cri / bruit :
Animal très bruyant. Le cétacé utilise différentes vocalises pour communiquer (mugissement, sifflement, clic, grincement…).
HABITAT ET ALIMENTATION DE L’ORQUE
Répartition géographique :
Tous les océans et toutes les mers du globe. Le cétacé à dents privilégie cependant les océans arctique et austral.
Lieu de vie :
L’orque vit de préférence dans les eaux froides et côtières. Mammifère marin migrateur, elle évolue dans différents type d’habitats tout au long de l’année.
Régime alimentaire :
Type de nourriture :
L’orque mange des poissons, des phoques, des manchots, des dauphins, des lions de mer, des marsouins, des narvals, des lamantins, des morses, des éléphants de mer, des baleineaux, des tortues.
Elle se nourrit également de différentes espèces d’oiseaux de mer (macareux moine, pingouin, grand cormoran, goéland, fou de Bassan…
Il arrive parfois que l’épaulard s’attaque à de grands carnassiers comme le requin blanc, même si la plupart du temps, les 2 animaux s’ignorent.
STRUCTURE SOCIALE DES ORQUES
Vie sociale :
L’orque est un animal social et grégaire ; elle vit en groupe appelé pod, composé de 5 à 15 individus (parfois plus) tous issus de la même famille. Le pod est structuré et hiérarchisé de manière matriarcale. Une femelle dominante (généralement la plus âgée) guide l’ensemble du groupe.
Lors de la période de reproduction, les mâles épaulards rejoignent un autre pod afin de s’accoupler puis reviennent dans leur groupe familial une fois l’accouplement effectué.
Les orques utilisent une communication complexe pour échanger au sein du groupe. Les scientifiques estiment qu’une douzaine de sons différents sont utilisés par les cétacés pour communiquer entre eux. Ils ont remarqué également que chaque pod utilise son propre langage ou dialecte et le transmet aux générations suivantes.
Les sons utilisés sont de nature et de fréquence différente (clics, grincements, sifflements…).
Le cétacé utilise aussi l’écholocation lors de la chasse pour repérer des proies à longue distance.
Les orques interagissent entre eux également par le toucher ou par communication visuelle.
Technique de chasse :
Les orques utilisent des techniques de chasse différentes selon la proie chassée.
Lorsqu’il s’agit de mammifères marins présents sur les côtes (lions de mer, phoques…), les grands cétacés viennent s’échouer volontairement sur la plage à grande vitesse et attrapent leur proie sur le rivage puis repartent en mer pour la manger.
Lorsqu’il s’agit d’un banc de poissons (harengs), les orques chassent en groupe et encerclent le banc en donnant de grands coups de nageoires afin d’assommer les poissons.
Parfois, lors de la chasse à proximité de la banquise, les orques créent de grosses vagues artificielles afin de faire tomber dans l’eau un phoque jusqu’alors inaccessible sur son bloc de banquise.
La chasse au requin blanc est encore différente. L’épaulard utilise sa nageoire caudale afin de retourner le grand carnassier sur le dos. Dans cette position, le requin perd tout sens de l’orientation et devient incapable de se défendre (immobilité tonique).
REPRODUCTION DE L’ORQUE
Maturité sexuelle :
13 à 15 ans
Période de reproduction :
La saison des amours a lieu toute l’année mais principalement au printemps et en été
Gestation :
15 à 18 mois
Lieu de mise bas / naissance :
Dans l’eau, proche de la surface afin que le petit puisse prendre sa première respiration rapidement
Portée :
1 petit ; naissance tous les 4 à 5 ans
Poids et taille des petits bébés :
Poids : 150 à 200 kg
Taille : 1,50 à 1,80 m
Sevrage :
La mère allaite son petit pendant 1 à 2 ans. Passée cette période, le jeune orque est sevré, ses dents ont poussé et il est capable de suivre sa mère à la chasse pour en apprendre les techniques.
LONGEVITE DE L’ORQUE
Espérance de vie :
La durée de vie de l’orque est de 40 à 50 ans pour les mâles, et de 60 à 80 ans pour les femelles à l’état sauvage.
Certains specimens auraient cependant dépassé les 100 ans.
CONSERVATION – PROTECTION – MENACES DE L’ESPECE
Statut de conservation IUCN :
Données insuffisantes (DD)
Mesures de protection :
Les scientifiques n’ont pas de données assez précises pour déterminer le statut de conservation du cétacé.
Cependant, la raréfaction des proies, la dégradation de son habitat naturel ainsi que le changement climatique sont une menace pour l’espèce.
Taille de la population :
NC
A savoir
L’orque est le seul animal dont l’évolution a été influencée par des comportements culturels propres à chaque pod (comportements acquis et transmis de génération en génération).
Le cétacé est l’un des animaux les plus intelligents et l’un des rares capable de transmettre un savoir acquis à sa progéniture.
Les orques sont des animaux soudés et doués d’une profonde solidarité et d’une grande compassion envers les individus les plus faibles du groupe. Il est courant, lors d’une mise bas, que d’autres femelles assistent la mère afin de l’aider à ramener son petit à la surface afin qu’il prenne sa première respiration.
Le cétacé supporte mal la captivité. Du fait de sa grande taille et de sa puissance, il devient malheureux et parfois agressif dans des espaces clos et trop petits pour lui. Plusieurs cas mortels d’orques ayant tué leur soigneur ont été recensés à travers le monde ces dernières années.
De rares cas d’orques blancs existent. Ils s’agit d’individus albinos.
L’ORQUE DANS LES DELPHINARIUMS ET PARCS ANIMALIERS DE FRANCE
Les zoos de France où le voir :
- Marineland d’Antibes
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Photos : Andrew Reding ; Minette Layne ; gailhampshire ; J. Maughn