À force de les voir, nous n’y prêtons même plus attention, quelques fois nous les entendons piailler ou roucouler, d’autres fois nous côtoyons le même espace sans même le savoir… Bienvenue dans la faune ordinaire des grandes villes européennes. Oiseaux, mammifères, insectes et poissons, il y en a pour tous les goûts ! Voici quelques espèces typiques des territoires urbains.
Les animaux sauvages qu’on n’aime pas trop croiser en ville
Deux espèces animales se partagent le podium du top 1, qu’on ne porte pas trop dans nos cœurs, le rat et le pigeon !
Le rat, rongeur présent en très grand nombre dans toutes les villes du monde
Il va pourtant bien falloir s’y habituer…
Ayant élu domicile dans toutes les grandes villes du monde, ces rongeurs ont un cycle de reproduction très rapide et selon les estimations, on compterait 1,5 à 3 rats par habitants dans la ville de Paris ! Attirés par nos déchets, ils sortent des entrailles de la terre (égouts, caves, canalisations…) pour venir s’en régaler, souvent à la tombée de la nuit. Bien qu’ils soient très incommodants pour de nombreuses raisons, notamment pour des problèmes sanitaires et matériels (grignotage de fils électriques entre autres), ils nous sont aussi très utiles ! Grâce à ces petites bêtes, plusieurs tonnes de déchets sont englouties par jour, ce qui est un coup de pouce plutôt appréciable !
Le pigeon, souvent appelé le « rat des airs »
En voilà un autre qui ne dédaigne pas de se nourrir de nos déchets, et qui s’est très bien adapté au mode de vie urbain, le pigeon des villes ! Opportuniste, il se nourrit de tout ce qu’il peut trouver, il n’est d’ailleurs pas rare de se retrouver encerclé de pigeons lors d’un pique-nique dans un parc… Ils nichent dans les trous de murs, ou dans les recoins des bâtiments. Une fois qu’un couple s’est formé, c’est pour la vie, et il peut produire jusqu’à 9 nichées par an !
Les animaux sauvages actifs une fois la nuit tombée
La fouine, petit mammifère carnivore
Si nous n’avons pas l’habitude de croiser la fouine, c’est parce qu’elle attend que la nuit tombe pour pouvoir évoluer tranquillement sur son territoire et se nourrir de petits rongeurs, d’oiseaux (dont les pigeons), et aussi de nos détritus. Les combles, granges et greniers sont souvent des endroits où les fouines élisent domicile, au grand dam de leurs occupants humains !
La chouette hulotte, l’oiseau de nuit
Peut-être avez-vous déjà entendu, durant la nuit, des hululements dans le parc de votre ville ? C’était sûrement la chouette hulotte qui chassait des petits mammifères (même des rats !), des amphibiens, des insectes, à la nuit tombée… En tant qu’espèce cavicole, elle aime nicher dans les trous des arbres et autres cavités au sein de jardins boisés.
La perruche à collier, une espèce venue d’ailleurs
La perruche à collier, l’espèce étrangère la mieux acclimatée
Si vous pensiez avoir vu une perruche à collier voler entre les arbres environnants ou les poteaux électriques de votre rue, vous n’avez pas rêvé ! Après avoir été relâchés par leur propriétaire de manière involontaire, ou non, ces oiseaux exotiques ont proliféré très rapidement ! À tel point, qu’aujourd’hui, ils concurrencent – pour les refuges et la nourriture – les autres espèces d’oiseaux indigènes.
Non loin des cours d’eau, on y croise aussi…
… le silure, ou le monstre d’eau douce
Pouvant mesurer jusqu’à 2,75 m de longueur avec un poids maximum qui peut varier entre 120 et 150 kg, le silure ressemble à un énorme poisson chat. Il habite dans les différents cours d’eau qui coulent et bordent nos villes, rivières, fleuves, lacs et sont bien connus des pêcheurs urbains.
Fait étonnant, ces gros poissons auraient été vus en train de s’échouer volontairement sur la berge pour capturer un pigeon en train de se désaltérer !
À vous de partir à la recherche de votre nature… En ville !
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Photos : Frank Vassen ; Hanna Knutsson ; Dominique Metgy ; jans canon ; Free-Photos ; StockSnap