Dans le règne animal, les oiseaux sont sans doute les mieux équipés pour voler.
Cependant, avoir des ailes ou des plumes n’est pas obligatoire pour être apte au vol. Certaines espèces n’ont ni l’un, ni l’autre et sont tout de même capables de se déplacer dans les airs. Découvrez les techniques de vol étonnantes de cinq animaux qui ne sont pas des oiseaux !
La chauve-souris : seul mammifère capable de voler
Les chauves-souris sont les seuls mammifères capables de réellement voler. Mais contrairement aux oiseaux qui volent avec leurs bras, celles-ci volent avec leurs mains ! En effet, leurs ailes sont formées d’un pouce court et crochu, ainsi que de quatre doigts aux os extrêmement fins et allongés. Ceux-ci sont reliés entre eux grâce à une fine peau très vascularisée et rattachée aux côtés du corps : le patagium. Cette membrane dépourvue de poils couvre une grande surface par rapport à la taille du corps de l’animal, lui permettant de voler de façon agile et précise. Pour battre des ailes, ces chiroptères utilisent leurs puissants muscles thoraciques reliés à leur clavicule qui doit être très solide pour soutenir le mouvement des battements.
Les lémurs volants qui planent d’arbres en arbres
Les galéopithèques, ou colugos, sont communément appelés « lémurs volants ». Ce ne sont cependant pas des lémuriens, et ils ne savent pas non plus véritablement voler. En réalité, ces mammifères se déplacent en planant grâce à leur grande membrane de peau. Celle-ci s’étend des côtés du cou jusqu’aux pattes avant, et des pattes avant jusqu’aux pattes postérieures et à l’extrémité de la queue. Du sommet d’un arbre, ils se lancent dans les airs en contrôlant leur trajectoire et planent ainsi d’arbre en arbre. Ces descentes aériennes peuvent parfois dépasser les 100 mètres de distance !
Les écureuils volants se déplacent grâce à leur membrane
L’appellation « écureuil volant » désigne en réalité plusieurs espèces de rongeurs ressemblant à des écureuils et ayant la capacité de planer. Cependant, tous ne sont pas réellement des écureuils ! Les « vrais » écureuils volants sont représentés par les Pteromyini, une tribu de la Famille des Sciuridés, c’est-à-dire les écureuils. Ils planent d’arbre en arbre grâce à leur patagium recouvert de poils, qui s’étend des poignets aux chevilles. En utilisant leur queue et en tendant les muscles de cette membrane à gauche ou à droite, ils peuvent ainsi contrôler la direction et la vitesse de leur vol plané.
Ces rongeurs sont à distinguer des Anomaluridés, qualifiés à tort d’écureuils volants. Bien qu’ils y ressemblent, ils ne font cependant pas partie de la Famille des écureuils. Eux aussi possèdent un patagium, mais celui-ci est rattaché au coude plutôt qu’au poignet.
Les serpents volants, des reptiles capables de voler
Chez les reptiles, il existe également des animaux capables de planer. C’est le cas de cinq espèces de serpents arboricoles originaires d’Asie, appartenant au genre Chrysopelea. Ces « serpents volants » utilisent une technique unique dans le règne animal pour se déplacer dans les airs : ils ont la particularité de modifier la forme de leur corps pour adopter une forme aérodynamique. Après s’être jetés d’une branche, ils écartent leurs côtes et aplatissent leur corps, le faisant ainsi doubler de largeur, ce qui permet d’augmenter leur portance dans l’air. Ils effectuent ensuite des ondulations latérales de grandes amplitudes, comme s’ils nageaient dans les airs, pour planer à travers la canopée.
Les grenouilles volantes utilisent leurs grandes pattes palmées
Les grenouilles volantes sont représentées par plusieurs espèces de grenouilles arboricoles asiatiques. A l’aide de leurs énormes pattes entièrement palmées et des plis de peau qu’elles possèdent le long de leur corps, elles sont capables de planer depuis la cime des arbres pour échapper à leurs prédateurs. Ces adaptations leur fournissent une grande surface de peau, les aidant à retenir l’air comme une voile, et leur permettant de planer sur une quinzaine de mètres. Elles atterrissent ainsi en douceur contre un arbre, et peuvent fermement y adhérer grâce aux disques adhésifs qu’elles possèdent à chaque doigt et orteil.
Article enrichissant dans lequel j’ai beaucoup appris.
Très bon article.
En lisant le titre j’ai pensé évidemment aux chauves-souris d’abord, puis aux poissons-volants…
Ont-ils été oublié pour cette rédaction ?
Il n’est pas fait mention non plus des insectes, dont beaucoup volent. Mais cette liste ne prétend pas être exhaustive.