Dans la nature, être rapide est une question de survie. Sur terre, dans les airs ou dans l’eau, certaines espèces font preuve de performances étonnantes en matière de vitesse pour attraper leurs proies, ou au contraire, échapper à leurs prédateurs. Découvrez les cinq espèces les plus rapides de notre planète !
Le guépard, l’animal terrestre le plus rapide
Sur terre, aucun animal n’est plus rapide que le guépard. Il est capable de passer de l’arrêt au sprint en moins de 3 secondes pour poursuivre sa proie, et peut atteindre une vitesse de 112 km/h. Ce félin doit ce record à son corps spécialement adapté pour la course. Il possède une petite tête aérodynamique, un corps élancé et des pattes particulièrement longues et fines, mais pas moins puissantes. De plus, sa colonne vertébrale est très flexible et ondule de haut en bas lorsqu’il court, lui permettant d’effectuer des foulées de près de 7 mètres. Ses griffes sont semi-rétractiles et lui octroient ainsi une accroche optimale au sol. Enfin, sa longue queue lui permet de s’équilibrer lors de ses virages à haute vitesse. Cependant, ces sprints sont très couteux en termes d’énergie, il ne peut donc maintenir ce record que sur de courtes distances, soit entre 300 et 400 mètres, et sur du terrain plat, sa pointe de vitesse ne durant ainsi pas plus d’une minute.
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Le springbok, l’antilope sprinteuse
Pour rivaliser avec le guépard, son principal prédateur, le springbok peut se déplacer à une vitesse de 90 km/h en moyenne, avec une vitesse de pointe pouvant atteindre 110 km/h sur environ 400 mètres. En plus d’être rapide, cette antilope d’Afrique est très endurante, et peut maintenir une course à 50 km/h sur plusieurs kilomètres. A pleine vitesse, elle peut effectuer des sauts de plus de 3 mètres de haut et de 10 mètres de large grâce à son corps léger et ses membres très fins. Elle porte également le nom de « gazelle à poche dorsale », qui désigne la poche de poils blancs, située au-dessus de sa queue, qu’elle érige lorsqu’elle est effrayée.
Le martinet noir, l’oiseau le plus rapide en vol
Dans les airs, le martinet noir est celui qui détient le record de rapidité en vol battu, c’est-à-dire lorsque les ailes battent de manière constante. Sur de courtes distances, cet oiseau peut atteindre une vitesse de 60 m/sec, soit 200 km/h ! Il est également capable d’effectuer des manœuvres spectaculaires, entrecoupées de glissades planées, ainsi que des freinages brutaux lorsqu’il arrive au nid. Cette performance est rendue possible grâce à sa morphologie aérodynamique. Il est en effet doté d’un corps mince et fuselé, d’une queue courte, et de longues ailes effilées et incurvées. Les battements de celles-ci sont de faible amplitude mais très énergiques, donnant lieu à un vol direct et rapide.
Enfin, le martinet ne se pose jamais, sauf lors de la couvaison. Il est d’ailleurs capable de rester en vol sans se poser pendant des longues périodes allant jusqu’à plusieurs mois. Les scientifiques le soupçonnent de se reposer lors de vols planés en haute altitude durant la nuit.
Le faucon pèlerin, l’as du piqué
En ce qui concerne le vol en piqué, le champion incontesté n’est autre que le faucon pèlerin. Lorsque le rapace a repéré une proie lors d’un vol battu, il referme ses longues ailes pointues en chutant verticalement la tête la première pour l’attaquer en plein vol. Ces plongeons spectaculaires sont réalisés selon des angles pouvant aller jusqu’à 50°, permettant à l’oiseau d’accroitre sa vitesse et de dépasser les 350km/h. Le record jamais enregistré est de 389 km/h ! La victime est alors directement attrapée par les puissantes serres de cet oiseau de proie, ou bien frappée violemment avec celles-ci. Dans les deux cas, la violence de l’attaque est telle que la proie est généralement étourdie, voire tuée par le choc.
Le voilier de l’Indo-Pacifique, le poisson le plus rapide
Dans l’eau, les grands vainqueurs sont les poissons de la famille des Istiophoridés. Ces excellents nageurs sont caractérisés par leur rostre long et fin, bien qu’ils ne fassent pas partie de la même Famille que les espadons. Parmi eux, le voilier de l’Indo-Pacifique est sans doute l’un des plus rapides. Il doit son nom à la grande nageoire en forme de voile qu’il porte sur son dos. Chassant généralement en groupe, il se nourrit de sardines, d’anchois, ou de maquereaux. Lorsqu’un banc de poisson est repéré, il poursuit ses proies en repliant son aileron pour gagner de la vitesse et peut ainsi atteindre les 110 km/h ! Les victimes sont ensuite frappées ou blessées à l’aide de son impressionnant rostre.
Crédits photos : DrZoltan ; Pim GMX ; Kentish Plumber ; Paul Balfe ; jidanchaomian ; David Nunn