Le varan de Komodo est un reptile originaire de l’archipel indonésien. Il tire son nom d’une des îles qu’il occupe : l’île de Komodo. Sa morphologie, aussi impressionnante qu’effrayante, lui a valu le surnom de « Dragon de Komodo », faisant de lui un animal très populaire.
Découvrez cinq faits surprenants sur cet impressionnant lézard semblant sortir tout droit de la préhistoire !
Le dragon de Komodo est le plus gros lézard du monde
Pouvant atteindre 165 kg et mesurer jusqu’à trois mètres de longueur, ce reptile de la famille des varans est le plus grand lézard vivant sur notre planète.
Ses courtes pattes trapues sont terminées par de longues griffes recourbées et acérées et il est doté d’une queue très puissante et musclée qui est presque aussi longue que son corps !
Mais ce ne sont pas ses seuls atouts : armé de ses soixante dents cannelées, sa morsure tranchante ne laisse aucune chance à ses proies.
La peau du varan géant d’Indonésie est une véritable armure
De couleur brun-gris, la peau du dragon de Komodo est uniformément recouverte d’écailles rugueuses en forme de cônes. Cette épaisse cuirasse d’écailles est ossifiée : elle est constituée de plaques osseuses appelés « ostéodermes ». Cette véritable armure interne en forme de cotte de mailles lui confère une protection efficace contre tout type d’adversaire.
Un varan géant super-prédateur cannibale
Principalement charognard, le reptile peut également chasser des proies vivantes comme d’autres varans de Komodo ! Le cannibalisme est en effet une pratique courante chez cette espèce, qui n’hésite pas à s’attaquer aux jeunes individus. Ainsi, pour éviter tout risque de prédation, les jeunes dragons de Komodo se protègent en adoptant un mode de vie arboricole durant leurs premiers mois de vie, et ne descendront au sol que lorsqu’ils seront assez grands et forts pour se défendre.
D’autres proies peuvent s’ajouter au menu de ce redoutable prédateur placé au sommet de la chaîne alimentaire, telles que des rats, des cochons sauvages, des cerfs, voire même des buffles ! Après avoir mordu et déchiqueté sa proie, ses mâchoires sont capables de s’ouvrir démesurément lui permettant d’ingurgiter de gros morceaux arrachés à sa prise en dilatant son gosier. Le varan géant peut ainsi manger jusqu’à 80% de son poids au cours d’un même repas !
La morsure du dragon de Komodo est venimeuse
Les dents aiguisées de cet impressionnant lézard ne sont pas les seules à être à l’origine de la dangerosité de sa morsure. Les scientifiques ont longtemps pensé que sa gueule était dotée de bactéries provenant des carcasses dont il se nourrit, infectant ainsi la proie mordue qui succombait des suites d’une septicémie. Cependant, des études récentes ont prouvé qu’en réalité, le dragon de Komodo est venimeux ! Se mélangeant à la salive, le venin empêche la coagulation du sang et peut provoquer une chute de la pression artérielle. La substance toxique est ainsi administrée lors de la morsure, et pénètre dans les plaies et lacérations infligées à la victime qui se vide de son sang. En ce qui concerne les plus grosses proies, le varan n’a qu’à patiemment la suivre en attendant que celle-ci succombe pour en faire son repas.
Un mode de reproduction particulier chez le dragon de Komodo
Pendant la période de reproduction, les mâles se disputent l’accès aux femelles lors d’impressionnants combats. Cependant, celles-ci n’ont pas forcément besoin d’eux pour se reproduire ! En effet, cette espèce est capable de parthénogénèse, c’est-à-dire que les femelles ont la particularité de pouvoir pondre des œufs sans s’être accouplées avec un mâle !
Cette reproduction monoparentale existe chez d’autres espèces animales, comme les insectes, mais est beaucoup moins répandue chez les vertébrés. Si chez certains poissons ou amphibiens ce mode de reproduction asexuée est obligatoire, ce n’est pas le cas du varan où mâles et femelles sont capables de s’accoupler. Ce phénomène est occasionnel, et il permettrait aux femelles isolées de pouvoir assurer leur descendance. En effet, la parthénogénèse n’engendrant que des mâles, ces femelles peuvent de ce fait s’accoupler avec les individus procrées et ainsi obtenir une nouvelle génération composée des deux sexes.
Crédits photos : Bousure ; Brian Henderson ; mauro gambini